logo-123f
Le carnet du fleuriste
Actualités, conseils et histoires de fleurs

Le gui : mythes, médecine et symbolique d’une plante fascinante

Une plante étrange entre branches, ciel et éléments

Parmi les plantes qui peuplent la nature, peu sont aussi mystérieuses et ancrées dans l’histoire et la tradition que le gui. Cette plante singulière ne pousse pas dans la terre, mais directement sur les arbres, particulièrement le chêne, suspendue entre ciel et monde terrestre. En hiver, saison où les feuilles tombent, le gui apparaît avec sa couleur verte intense et ses baies blanches, formant un contraste puissant avec les paysages froids de fin d’année avant le retour du printemps et l’arrivée des premiers bourgeons. Visible dans de nombreux départements de France, comme la Corrèze, la Creuse, la Loire, les Ardennes, le Lot ou la Dordogne, le gui est devenu un repère végétal essentiel.

Banniere (3)

Cette plante vit grâce aux éléments : la lumière du soleil, l’eau absorbée par l’arbre hôte, l’air froid de l’hiver. Le gui symbolise le lien entre les mondes : entre la terre nourricière et le ciel protecteur, entre la nuit et la lumière. Il se tient à la frontière entre deux réalités, comme un élément naturel né pour captiver l’imagination des peuples. À travers les cycles du monde, cette plante raconte l’équilibre fragile entre vie, tradition et mystère.

Les croyances anciennes et populaires autour du gui

Le gui occupe une place centrale dans les cultures anciennes. Depuis des siècles, il accompagne les traditions, les fêtes, les croyances liées à la lumière, au soleil et aux cycles de la nature.

Mythes druidiques, déesse et nature sacrée

Chez les Celtes, le gui, souvent présent sur le chêne, était considéré comme la plante des dieux. Les druides faisaient la cueillette lors du solstice d’hiver, moment clé dans l’année, symbole du retour de la lumière. Cette cérémonie avait lieu en silence, dans le respect des éléments, sous la protection de la déesse mère associée aux forêts.
Le gui devenait alors un pont entre ciel, terre, peuples et divinités. On lui attribuait des pouvoirs : guérir les malades, protéger les enfants, éloigner les mauvais esprits. Il était symbole de vie dans la nuit froide.

Dans les mythes nordiques, c’est le dieu Balder qui meurt d’une flèche faite de gui. Cette tragédie donne naissance à la coutume de la réconciliation sous cette plante, renforçant encore son rôle dans la mémoire des peuples du monde.

Photos_Blog_2 (280 × 280 px) (16)

Coutumes de fin d’année, fêtes et traditions françaises

Aujourd’hui, le gui est toujours associé aux fêtes de fin d’année, notamment en France. Dans plusieurs départements, on le vend sur les marchés de Noël. On le suspend au-dessus des portes pour attirer chance, amour et prospérité chaque année.
Le célèbre baiser sous le gui, pratiqué pendant les fêtes, appartient à une tradition qui date du XVIIIe et qui unit encore l’ancien et le moderne.

Dans certaines régions, des associations organisent des cueillettes traditionnelles autour du solstice. Des feux rituels marquent la nuit du Nouvel An : on y brûle parfois une branche de gui pour purifier les lieux et remercier les éléments. Dans les villages, ces fêtes célèbrent la nature, la lumière retrouvée et la poésie des saisons.

Photos_Blog_2 (280 × 280 px) (17)

Même dans les cultures francos d’Amérique du Nord, notamment au Québec, les fêtes du gui subsistent. On y raconte des légendes anciennes, liées aux arbres, à la lumière du soleil, aux nuits hivernales et aux parfums de plantes éternelles.

Le gui dans la médecine naturelle et la recherche moderne

Au-delà des mythes et de la fête, le gui intéresse aussi la science contemporaine.

Composition, effets et applications en phytothérapie

Les feuilles et tiges du gui contiennent des lectines, flavonoïdes, alcaloïdes et viscotoxines. Ces molécules exercent un effet biologique étudié, notamment en oncologie intégrative. En Allemagne, en Suisse et en France, des extraits standardisés de gui sont utilisés pour accompagner certains traitements, notamment pour réduire fatigue, stress, douleurs et troubles du sommeil.

Dans ces approches, le gui est vu, dans la tradition, comme une plante capable de soutenir l’énergie vitale. Son action, bien qu’encore étudiée, semble renforcer les défenses immunitaires et améliorer la qualité de vie. Mais son usage doit être encadré : la plante, sa matière active, ses fleurs et ses baies peuvent être toxiques.

Toxicité, limites et sécurité

Les baies blanches ou fruits du gui, malgré leur beauté, sont toxiques si ingérées. Elles provoquent vomissements, troubles cardiaques, voire coma. Les enfants et animaux sont particulièrement sensibles.
Par précaution, l’usage domestique de décoctions ou d’infusions de gui est fortement déconseillé : seule la médecine supervisée peut utiliser cette plante à effets puissants.

Photos_Blog_2 (280 × 280 px) (18)

Une plante dans le monde : spiritualité, peuples et symboles

Le gui est une plante universelle. Dans de nombreux pays, on retrouve des usages spirituels, médicinaux ou symboliques proches de ceux de France.

Chez certains peuples autochtones d’Amérique, la plante est utilisée dans des rites de purification. En Asie, des plantes semi-parasites proches du gui sont intégrées à la médecine traditionnelle pour renforcer les os ou soutenir la circulation de l’énergie.
Dans toutes ces cultures, le gui ou ses équivalents relient le monde des hommes au ciel, aux éléments, à la lumière du soleil et aux cycles lunaires.

Couleurs, saisons, départements et mémoire collective

Dans plusieurs départements français : Lot, Dordogne, Creuse, Tarn, Haute-Loire, le gui rythme les marchés de saison. On y célèbre ses couleurs, son parfum discret, ses baies, sa matière végétale unique.
Les artistes, peintres, conteurs, écrivains ont été inspirés par cette plante : elle apparaît dans les légendes celtiques, dans les récits chrétiens, dans les symboles liés à Saint Jean ou à Marie, associée à la mère protectrice et à la lumière.

Banniere (4)

Le gui appartient pleinement au patrimoine des fêtes, de la nature, des peuples et de la culture française.

Le gui est une plante exceptionnelle qui se développe sur l’arbre, particulièrement visible en hiver quand les feuilles tombent. Cette plante relie le ciel et la terre, s’inscrivant au cœur des éléments et de la nature. Dans le monde végétal, le gui marque la fin de l’année, la lumière renaissante, les nuits froides et la couleur verte persistante.
Il inspire les fêtes, la tradition, les rites anciens, et demeure une plante symbolique en France, dans de nombreux départements.

Équilibre entre rites anciens et recherche contemporaine

Le gui est une plante unique, située au carrefour de la nature, de la science, des traditions et de la mémoire collective. Entre terre et ciel, il incarne un équilibre entre la nuit et la lumière, entre les fêtes d’hiver et le renouveau du printemps.
Chaque année, il revient comme un symbole vivant, rappelant la force de vie du monde végétal, l’association ente la puissance des éléments et le lien profond entre l’homme, l’arbre et la nature.

Des bouquets qui pourraient vous plaire

DÉCOUVRIR
Nuit de fête
DÉCOUVRIR
DÉCOUVRIR
joyeux noël
DÉCOUVRIR
DÉCOUVRIR
charme de noël
DÉCOUVRIR
PARTAGEZ CET ARTICLE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX