Fleurs de deuil pour différentes cultures et religions : un aperçu des pratiques spécifiques
Les moments de deuil ponctuent l'existence. Ces moments douloureux et parfois difficiles à surmonter sont pourtant des étapes que chacun est amené à traverser. Partout dans le monde, le deuil représente un processus nécessaire, que chacun vit à sa façon. Selon les pays, les cultures et les religions, on note des différences, mais également des éléments communs propres au processus de deuil. Les fleurs font ainsi partie des incontournables associés à la perte et au décès dans de nombreuses traditions. Elles apparaissent le plus souvent comme une véritable source de soutien et de réconfort. Découvrez les spécificités autour de l'usage des fleurs de deuil dans les différentes cultures et religions.
En France : l'importance des fleurs lors du deuil
Parmi les pays qui associent largement les fleurs et les compositions florales au deuil, on retrouve sans conteste la France. Dans l'hexagone, il est de coutume de témoigner de sa présence et de son soutien aux familles et au défunt par le biais de fleurs fraiches. Sous la forme de bouquets, de couronnes mortuaires et de compositions personnalisées, les fleurs sont une attention délicate dans ces moments douloureux. Elles apportent consolation et affection lors des cérémonies d'enterrement. Elles fleurissent aussi les tombes et apportent des touches de couleurs et de vie dans les cimetières. Cet aspect symbolique est particulièrement fort et apprécié. De nombreuses variétés peuvent être choisies, même si l'on associe largement le chrysanthème au deuil. Pour autant, tous types de bouquets aux couleurs sobres, mais aussi pastel sont adaptés. Le blanc exprime quant à lui la pureté, l'apaisement et la lumière.
Les fleurs de deuil à Hawaï
Parmi toutes les cultures dans lesquelles les fleurs sont très présentes, l'archipel Hawaïen figure en bonne place. Hawaï est particulièrement synonyme de couleurs, d'évasion et de végétation exotique. Les fleurs font effectivement partie intégrante de la culture hawaïenne, notamment sous la forme de colliers aux tons chatoyants. Ces compositions florales si particulières sont ainsi associées à l'accueil, à la joie et à l'hospitalité. Pourtant, ces colliers floraux typiques, appelés Leï jouent également un rôle prépondérant pendant le deuil. En effet, le Leï constitue une offrande traditionnelle pour les familles des défunts. Ces colliers sont fabriqués avec des fleurs de pandanus, mais aussi de frangipanier ou encore des orchidées. Des fleurs locales au charme tropical, qui apportent leur beauté aux moments forts de la vie comme de la mort.
Rituel funéraire au Mexique
Au Mexique, la mort et le temps du deuil revêtent une importance particulière. Ces instants sont considérés comme un passage, après lequel l'âme du défunt reste immortelle et perdure. Après la mort, le cercueil devient un véritable objet de recueillement pour la famille et les proches. Les fleurs, en plus de boissons, de mets, d'encens et de bougies, jouent alors un rôle essentiel. On en dépose autour du cercueil, mais également à l'intérieur, notamment pendant la veillée funèbre. La fête des morts, el Día de los Mertos a lieu le 2 novembre, lendemain de la Toussaint. Cette célébration matérialise la place à part du deuil et de la mort dans la culture mexicaine. Elle puise ses racines dans la culture aztèque et est désormais reconnue au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l'Unesco. Une fleur est spécifiquement liée à cette fête, appelée Hueymiccalhuitl. Il s'agit du cempasuchil, aussi connu sous le nom « rose des Indes ». Cette jolie fleur souvent orangée rappelle l'œillet. Sa couleur vive et son doux parfum accompagnent et guident les défunts lors de cette cérémonie si symbolique.
La symbolique des fleurs de deuil en Asie
La culture asiatique est d'une grande richesse et diversité. Les périodes de deuil rassemblent certaines traditions communes, typiquement liées aux fleurs. En effet, tout comme en Europe, le chrysanthème occupe une place de choix dans plusieurs pays d'Asie. C'est le cas en Chine, en Corée et au Japon. Ici, la couleur a toute son importance. Le chrysanthème se décline ainsi uniquement dans sa version blanche ou jaune. Le lys, toujours blanc, est également une fleur de deuil utilisée en Asie. Son aspect noble et sa beauté classique expriment tout le respect inspiré par le défunt.
Enfin, l'Inde met à l'honneur la fleur délicate qui fait référence à son nom, l'œillet d'Inde.
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Les fleurs dans la religion musulmane et juive
Contrairement à la religion catholique, les religions juive et musulmane n'ont pas recours aux fleurs durant leur temps de deuil. Associés à l'opulence et à la joie, les bouquets et autres ornements floraux ne trouvent ainsi pas leur place dans des cérémonies basées sur la sobriété et le recueillement. Des cailloux disposés sur les tombes remplacent les fleurs dans les cimetières juifs, tandis que les familles musulmanes jettent des poignées de sable sur le cercueil.
Les fleurs ponctuent bien des aspects de la vie, des plus joyeux aux plus délicats. Lors du deuil, de nombreuses cultures utilisent les fleurs pour apporter un message de soutien, de sympathie et d'espoir, ainsi que pour honorer les défunts. Chacune à sa façon, la plupart des cultures du monde entier trouvent du réconfort dans des compositions florales variées.
